La manifestation qui se déroule actuellement à la frontière entre Gaza et Israël n’a rien d’une marche pacifique, selon Israël, qui estime qu’elle fait tout simplement « partie du conflit armé entre l’Etat d’Israël et l’organisation terroriste Hamas. »
A des ONG, aussi bien israéliennes que palestiniennes, qui ont dénoncé à la Cour suprême israélienne les exactions commises par l’armée d’occupation, l’Etat hébreu répond que la « grande marche du retour » n’est pas une manifestation civile pacifie et qu’il peut donc donner des consignes dignes de la guerre à ses militaires.
Ce n’est pourtant par l’avis des ONG qui estiment que la cinquantaine de Palestiniens tués depuis le début de la marche par des soldats postés au niveau de la barrière de sécurité entre Israël et l’enclave sont contraires au droit international qui interdit les tirs mortels contre des civils non armés.
L’armée assure que les tirs à balles réelles ne sont que l’ultime recours et que le « danger réel » pour les soldats et les civils israéliens justifie les tirs. Les ONG contestent les prétextes israéliens : « La grande majorité de ceux qui ont été abattus se trouvaient à distance de la barrière », a indiqué l’avocate des organisations plaignantes, qui estime qu’« on utilise les tirs létaux de manière systématique et sans justification. »
Les ONG estiment que « l’armée israélienne a adapté un nouveau type de règlement qui ne répond pas aux normes internationales », là où Israël assure que ces nouvelles règles « sont conformes au droit international ainsi qu’à la loi israélienne. »