Après une rentrée précédente marquée par un débat sur les menus de substitution, notamment avec les différentes décisions de justices suite à l’arrêté pris par le maire de Chalon-sur-Saône interdisant les menus de substitution dans les cantines de la ville, la rentrée 2018 sera placée sous le signe des menus végétariens.
En mai dernier, Greenpeace montrait que près de 70 % des enfants scolarisés n’avaient pas accès à un menu végétarien à la cantine alors que l’Agence de l’Alimentation (ANSES) recommande de diviser par deux, voire quatre, la consommation de viandes.
Les députés ont voté, vendredi dernier, un amendement au projet de loi alimentation et agriculture et proposent une expérimentation d’un menu végétarien dans les cantines des établissements publics et privés « pour une durée de deux ans » et à raison d’« au moins une fois par semaine. » L’idée est de « proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien » qui « pourra être composé de protéines animales (laitages, œufs) ou végétales (céréales, légumineuses). »
Si l’expérimentation doit permettre d’avoir un « impact sur le gaspillage alimentaire », elle va également permettre de savoir si une telle initiative a une influence positive « sur les taux de fréquentation et sur le coût des repas. » Les députés veulent répondre à « une volonté très forte de nos concitoyens, qui va dans le bon sens. »
Et si imposer un menu végétarien était une façon de contourner la non-obligation des repas de substitution ? Pour le ministère de l’Education nationale, le fait de prévoir des menus « en raison de pratiques confessionnelles » ne constitue en effet « ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités. » Mais en proposant des plats végétariens, nul doute que les députés vont peut-être réussir à mettre tout le monde d’accord, malgré les réticences du gouvernement sur ce sujet.