Ramadan, mois de l’entraide… et de l’environnement. Des initiatives étonnantes ont vu le jour cette année, à l’occasion du mois sacré.
C’est le cas de Microstop, un service de covoiturage qui permet notamment aux fidèles de se rendre à la mosquée en ne payant qu’un euro. Frédéric Sarkis, qui a participé avec deux amis au lancement de cette start-up, a présenté son application à la mosquée de Gennevillers, dans les Hauts-de-Seine. Son crédo ? « Le vivre-ensemble par le conduire-ensemble. » Une initiative qui permet d’éviter la pollution pendant les mois d’été, notamment en région parisienne où des pics de particules fines sont généralement enregistrés dès les premières lueurs du soleil en juin. « Notre religion nous incite à ne pas semer le désordre dans notre planète », résume le responsable de la mosquée francilienne.
« La motivation n’est pas l’argent »
Microstop, une application éco-friendly, mais pas seulement. Celle-ci est également très pratique. Le président de l’association qui gère la mosquée de Gennevilliers vante le gain de temps pour chercher une place. « Trois-mille fidèles viennent pour la prière du vendredi, et presque cinq-mille personnes la nuit pendant le ramadan. Un parking de 150 places est mis à disposition par la mairie, mais cela n’est pas suffisant dans un quartier déjà très dense », assure-t-il. Microstop permet donc d’éviter que « les gens se garent n’importe comment. » Et avec les horaires tardifs de la prière, l’application permet également d’éviter aux fidèles de courir après les derniers métros.
Enfin, parce que le mois de ramadan est aussi un mois de partage, l’application est idéale pour passer de bons moments avec d’autres personnes. Les personnes désirant faire du covoiturage « peuvent se connecter entre eux : le même bloc HLM, la même activité sportive, le même parc d’entreprise… », résume Frédéric Sarkis. Surtout, les conducteurs proposant d’embarquer des inconnus ne le font pas pour l’argent. « Avec de petits trajets à un euro, la motivation ne peut pas être l’argent », assure Patrice de Coen, un autre cofondateur de Microstop, qui parle plutôt de « l’envie de s’entraider. »