Le conflit qui oppose la mosquée En-Nour et Christian Estrosi n’en finit plus d’agiter la presse et la population musulmane de la Côte d’Azur. Se basant sur un article de Nice-matin l’ancien maire de Nice accuse le gouvernement de « laisser s’incruster des fichés S dans les lieux de culte. » Il en profite pour réclamer la fermeture de la mosquée niçoise En-Nour « sous huit jours. » « Vous vous rendez compte que dans notre ville, M. Cazeneuve a donné une autorisation d’ouverture pour un lieu de culte qui appartient au ministre des Cultes d’Arabie Saoudite qui prône la charia et au sein du conseil d’administration duquel il y a un fiché S ! », affirme-t-il.
Faudrait-il rappeler au président de région que l’ouverture de la mosquée a été confirmée par une décision de justice du Conseil d’Etat en juin dernier ? De son côté, la préfecture des Alpes-Maritimes a démenti l’affirmation de Christian Estrosi, réfutant la radicalisation parmi les dirigeants de la mosquée. Elle affirme que les pièces transmises par l’association « ont fait l’objet d’un contrôle très vigilant » et que « l’association fait l’objet d’un suivi attentif de ses modes de gestion. » L’avocat de la mosquée, Me Ouassimi Moubarek, a de son côté affirmé n’avoir « jamais entendu parler d’un quelconque fiché S, ce serait quelque chose de nouveau. » La mosquée a par ailleurs porté plainte pour incitation à la haine raciale ou religieuse ainsi que pour diffamation contre l’ancien maire de Nice.