« Nous apprécions la compréhension et le soutien du gouvernement du Kazakhstan à la position chinoise », a indiqué dans un communiqué publié mardi soir le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
Il s’exprimait après une rencontre à Pékin avec son homologue kazakh Beibut Atamkulov.
« Le Kazakhstan comprend et soutient les mesures prises par la région chinoise du Xinjiang afin de lutter contre les trois forces (terrorisme, séparatisme et extrémisme), et préserver la sécurité régionale et la stabilité », avait indiqué plus tôt M. Atamkulov, selon un compte-rendu de la diplomatie chinoise.
Le Kazakhstan est dans une situation diplomatique délicate vis-à-vis de la Chine, son allié et principal partenaire commercial, depuis que les autorités du Xinjiang ont commencé à interner des personnes de souche kazakhe — citoyens du Kazakhstan ou de la Chine.
Si le ministère kazakh des Affaires étrangères a publié mardi soir un communiqué, celui-ci ne mentionne aucun soutien d’Astana à la campagne menée au Xinjiang. Il fait cependant état de « négociations » sur les cas de « membres de l’ethnie kazakhe » vivant en Chine, sans plus de précisions.
Aucun pays à majorité musulmane n’a jusqu’ici condamné publiquement la campagne d’internement menée par Pékin, à l’exception de la Turquie. Ankara a parlé en février de « honte pour l’humanité » et appelé la communauté internationale et l’ONU à mettre un terme à cette « tragédie humaine ».