Nouveaux rebondissements dans l’affaire de la mosquée En-Nour à Nice. En janvier 2018, un commissaire-enquêteur dépêché par le tribunal administratif avait déjà donné un avis défavorable à la construction d’une crèche à la place du lieu de culte, souhaitée par le maire Christian Estrosi (LR).
Cette fois-ci, c’est Georges-François Leclerc, préfet des Alpes-Maritimes qui s’est prononcé dans cette affaire. Il a rejeté la déclaration d’utilité publique demandée par la municipalité en vue de l’expropriation de la mosquée.
La municipalité a désormais deux mois pour, pour contester cet arrêté du préfet devant le tribunal administratif.
La mairie de Nice s’est depuis plusieurs années opposée à l’implantation de la mosquée, en critiquant les liens financiers entre En-Nour et l’Arabie Saoudite ainsi que la présence de fichés S en son sein.
Mais en mai 2018, le parquet de Nice a classé sans suite l’enquête ouverte sur les financements de ce lieu de culte.
La ville de Nice dit « regretter profondément » cette dernière décision de la préfecture.
Et elle rappelle qu’un « appel au parquet général » est toujours en cours concernant la décision de classement sans suite du parquet de Nice de mai.
« Cette décision est inquiétante, elle conduit dans notre pays un maire à ne pas pouvoir s’opposer à ce que des financements étrangers viennent créer un lieu de culte dans sa ville », a fait savoir à l’AFP la municipalité.