« Après mûre réflexion, j’ai décidé de ne pas me produire à la Jeddah World Fest », le festival qui se déroule à Djeddah le 18 juillet, a écrit Nicki Minaj dans une déclaration transmise par un porte-parole.
« Même s’il n’y a rien que je désire plus que de présenter mon spectacle à mes fans d’Arabie saoudite », a-t-elle ajouté, « après m’être davantage renseignée sur le sujet, je pense qu’il est important pour moi de manifester clairement mon soutien aux droits des femmes, à la communauté LGBTQ et à la liberté d’expression. »
L’ONG The Human Rights Foundation avait appelé dès le 5 juillet l’artiste originaire de Trinité-et-Tobago à renoncer à ce concert.
Les homosexuels encourent théoriquement la peine capitale en Arabie saoudite.
Le royaume est également critiqué de longue date pour la façon dont il traite les femmes, qui sont légalement placées sous le contrôle de leur père, mari, frère ou même fils, même si elles ont récemment obtenu le droit de passer le permis de conduire.
L’Arabie saoudite est aussi régulièrement mise en cause pour sa répression des opposants au régime.
En octobre, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique du pouvoir, a été tué dans les locaux du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul par un commando d’agents venus de Ryad.
Plusieurs rapports ont fait état de la responsabilité directe du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane dans cet assassinat.
Nicki Minaj, 36 ans, est régulièrement critiquée par des féministes qui lui reprochent de se mettre en scène comme un objet sexuel.
Elle se dit néanmoins elle-même féministe, capable de réussir dans le monde très masculin du hip-hop.