Selon un sondage Ifop/Cam4 sorti ce lundi 17 décembre et relayé par Les Inrocks dresse l’état des relations amoureuses des Parisiens. Si le sujet peut paraître glamour, il apporte son lot d’informations qui risquent de faire polémique. Car l’enseignement principal est que les habitants de la capitale, dans leur immense majorité, ne se voient pas se mettre en couple avec quelqu’un originaire d’un pays d’Afrique sub-saharienne (57 %) ou d’un pays du Maghreb ou encore du Moyen-Orient (51 %). Pour les personnes originaires d’Asie du Sud-Est, 44 % des Parisiens refuseraient de débuter une relation amoureuse.
Au-delà du rejet des populations étrangères, il existe de véritables aprioris sociaux chez les habitants de la capitale qui ne se voient pas vivre d’histoire d’amour avec les résidents du 93 : en effet, 28 % des Parisiens refuseraient de se mettre en couple avec une personne originaire du département de Seine-Saint-Denis. Un pourcentage qui monte à 31 % plus spécifiquement pour les femmes parisiennes.
Il existe, selon les auteurs de l’étude, « un hiatus entre des discours valorisant la mixité sociale et ethnique sur le plan sexuel et la réalité des choix conjugaux. » Les Parisiens sont, écrit l’Ifop, « réticents à la perspective d’un métissage impliquant une trop grande distance sociale, ethnique ou culturelle. » Les médias ne sont pas étrangers à ces pensées qui flirtent avec le racisme, car les Maghrébins sont « présentés comme porteurs d’une culture conservatrice peu respectueuse des principes d’égalité entre les sexes. » « Les choix conjugaux des Parisiens n’échappent pas à des rapports de domination de ‘classe’ ou de ‘race’ », conclut l’institut de sondages qui décrit « une forte endogamie géographique, sociale et culturelle. »