Cette expédition était initialement prévue pour « appréhender » des suspects ayant participer aux manifestations. Selon un rapport publié par Physicians for Human Rights – Israël (PHR, Médecins pour les droits de l’Homme), les policiers auraient harcelé, insulté, menacé et même agressé physiquement des employés ainsi que des patients. Il ne s’agit pas de la première intrusion des forces d’occupation dans cet hôpital, mais cette dernière sans précédent dans sa dans sa « brutalité et son arrogance, sa violence délibérée contre les employés, ainsi que les patients, injuriés, les visiteurs et les familles, et les dommages causés aux activités de soin » explique PHR. Les policiers n’ont d’ailleurs pas hésité à rentrer dans une salle d’opération dans laquelle se déroulait une chirurgie, allant à l’encontre du protocole de stérilisation, mettant ainsi la vie du patient en danger.
L’ONG B’Tselem a publié une vidéo qui vient corroborer ce rapport, on y voit très clairement les policiers entrer dans les chambres de patients. Pire on y voit les policiers bloquer un brancard sur lequel se trouve un patient en sang, « nous nous sommes déplacés, pendant que je faisais un massage cardiaque » confie un médecin présent sur place, mais la police « a tenté de nous empêcher de passer des urgences à la salle d’opération, et a poussé le lit. » Cette intrusion aurait coûté la vie à Muhammad Abu Ghanam, étudiant de l’Université de Beir Zeit, selon B’Tselem qui explique que l’état du jeune homme s’est rapidement dégradé et qu’il serait mort vingt minutes après. Ça n’est un secret pour personne la seule « démocratie » du Proche-Orient, n’a que faire du droit international qui stipule que les établissements médicaux sont des aires protégées où la police ne peut effectuer des opérations en vue d’arrêter des personnes.