Les « milices hindoues de protection des vaches » sévissent toujours en Inde. Ces derniers mois, une dizaine de musulmans ont été lynchés ou tués, indique L’Express. Leur tort ? Avoir transporté des vaches, un animal sacré dans ce pays. Dans les régions du nord et de l’ouest de l’Inde, particulièrement dans le Gujarat et l’Uttar Pradesh, des milices autoproclamées s’en prennent régulièrement aux musulmans qui transportent ou consomment du bœuf. Jusqu’à maintenant, les autorités locales étaient restées silencieuses face à ces actes criminels. Mais le Premier ministre indien a finalement décidé, aujourd’hui, de s’exprimer à ce sujet. Adepte des sorties contre les musulmans, Narendra Modi a pris le parti de condamner les actions miliciennes. Selon lui, « tuer des gens au nom du culte de la vache n’est pas acceptable », a-t-il sobrement déclaré, ajoutant que « personne n’a le droit de prendre la loi entre ses mains. La violence n’a jamais été et ne sera jamais un moyen de résoudre le moindre problème. » Après le meurtre d’un musulman il y a quelques jours — il avait 15 ans et ses meurtriers l’avaient accusé de transporter de la viande bovine —, le Premier ministre indien a bien été obligé de sortir du silence. Des Indiens avaient manifesté pour se désolidariser de cet acte, mais les dirigeants étaient demeurés bien trop muets face à une situation qui empire mois après mois. D’autant que les auteurs de crimes anti-musulmans sont rarement punis. De plus, de simples rumeurs de transport de viande, comme ce fut le cas ces derniers jours avec le jeune adolescent, peuvent conduire à des lynchages terribles.