En octobre 2014, dans le journal italien Corriere della Sera, Eric Zemmour affirmait à propos des musulmans que « leur Code civil, c’est le Coran » et prônait la théorie du Grand remplacement. « Ils vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s’en aller », assurait le polémiste, qui ajoutait : « Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. »
Le polémiste avait également été très critiqué pour le mot « déportation » utilisé lors de son interview. Quelques temps après l’entretien, le journaliste du Corriere della Sera avait avoué que l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier n’avait en réalité jamais utilisé ce terme.
Quoi qu’il en soit, Eric Zemmour avait été condamné pour l’ensemble de son interview. Une première fois en 2015, à 3 000 euros d’amende. L’année suivante, la cour d’appel confirmait ce jugement. La cour de cassation a finalement décidé, ces derniers jours, d’annuler la condamnation de Zemmour.
L’occasion pour l’éditorialiste d’en remettre une couche… « L’annulation de ma condamnation par la Cour de cassation ne règle rien. Ni le problème de l’invasion migratoire que j’évoquais sur le fond, ni celui de cette judiciarisation », raconte-t-il dans Valeurs Actuelles.
Et Zemmour de se poser en victime : à l’époque, il avait perdu son poste chez i>Télé. « A l’époque, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve incitait les gens à aller faire des manifestations devant chez moi et une députée PS avait demandé que je quitte la France », déplore Eric Zemmour.
Le journaliste devra cependant encore se rendre dans les tribunaux. « Je rappelle que le maire de Grigny m’attaque aujourd’hui en justice parce que j’ai dit que la borne de Grigny n’était plus en France », indique Eric Zemmour.