Human Rights Watch (HRW), organisation non gouvernementale internationale qui se donne pour mission de défendre les droits de l’Homme dans plus de 90 pays, est dans le viseur des autorités israéliennes. Son nouveau responsable pour Israël et la Palestine, Omar Shakir, citoyen américain, s’est vu refuser sa demande de visa. Cette décision est probablement liée aux nombreux rapports publiés concernant l’occupation des Territoires palestiniens par les Israéliens. En 2016 l’ONG avait sorti un rapport affirmant que les entreprises israéliennes et étrangères, actives dans les colonies en Cisjordanie, contribuaient aux abus contre les Palestiniens. Elle avait aussi lancé une campagne pour que les clubs de foot israéliens, présents dans les colonies, soient exclus de la FIFA car jugées non conformes par l’Organisations des Nations unies (ONU). Le gouvernement de Netanyahu, qui n’hésite pas à faire taire toute critique, a décidé de refuser toutes les demandes de visas aux membres étrangers de Human Rights Watch. Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, estime que « c’est une organisation qui a perdu son objectivité, qui est au service de la propagande palestinienne de manière systématique. Et donc, c’est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter. » Mais la décision de l’Etat hébreu n’arrêtera pas la mission de l’ONG. Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen-Orient, promet que l’organisation continuera à travailler sur les violations des droits de l’Homme en Israël et en Palestine. « Nous sommes très déçus par cette décision par un pays qui se veut la seule démocratie au Moyen-Orient. Israël se trouve maintenant parmi les rares pays tels que la Corée du Nord, le Soudan, Cuba, le Venezuela, qui entravent le travail de nos chercheurs. » Après le « Muslim Ban » de Donald Trump voici donc le « Humanitarian Ban » israélien.
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