« Comment puis-je les entraîner pendant la journée sans eau et alors qu’ils n’ont rien mangé ? » Le sélectionneur égyptien Hector Cúper se désole déjà de l’impact du jeûne sur la préparation de son équipe à la Coupe du Monde 2018. Il faut dire que, de mi-mai à mi-juin, aura lieu le mois de ramadan. Et que l’entraîneur occidental n’est pas vraiment un habitué des sélections composées de musulmans.
« Nous travaillons là-dessus et cherchons à trouver le meilleur moyen de surmonter la fatigue du jeûne et d’empêcher que les joueurs se blessent », a indiqué l’entraîneur argentin qui ne veut cependant pas interdire à ses joueurs de pratiquer leur religion. « Les joueurs de l’équipe nationale sont absolument libres de jeûner et nous ne pouvons pas interférer dans cela en raison de mon respect total pour toutes les religions », tient-il à dire.
Ce qui rassure certains joueurs, comme le défenseur égyptien Saad Sameer. Celui-ci affirme : « Je préfère honorer mon devoir religieux aussi longtemps que je serai capable de le faire. » Le milieu de terrain du Zamalek Tareq Hamed, lui, se pliera aux règles imposées par le staff. Il indique ne pas vouloir que le jeûne soit un problème. Ajoutant que de nombreux joueurs ont l’habitude de jeûner tout en jouant des matches, et que cela ne devrait pas poser de problème.
Le mois de ramadan troublera la préparation de plusieurs autres formations, comme la Tunisie, l’Arabie Saoudite, l’Iran ou le Maroc. Les Lions de l’Atlas ne savent pas encore ce qui sera décidé au sein du staff. Le célèbre prêcheur marocain Abdelwahab Rafiki rappelle que « les joueurs sont considérés comme des voyageurs résidant à l’étranger » et sont donc par conséquent autorisés à ne pas jeûner, indique-t-il.
En revanche, du côté du Sénégal, le sélectionneur a pris une décision radicale. Aliou Cissé a en effet décidé que ses joueurs devront se priver de ramadan s’ils veulent participer à la Coupe du Monde en Russie. Ce que les principaux intéressés ont accepté.