Pour la première de son nouveau film, l’acteur américain Richard Gere devait se rendre à Jérusalem. Une décision qui a coûté à l’acteur… Ce dernier a confié que cette décision n’a pas été facile à prendre. Pendant un moins, l’acteur s’est demandé si « ce serait une bonne chose pour lui » d’effectuer ce voyage. Beaucoup de ses amis et collègues des associations de défense des droits de l’Homme en Israël et aux Etats-Unis lui ont fait par de leur crainte que sa présence en Israël soit « récupérée par un gouvernement des forces obscures. » « Il y avait des gens de tous les côtés qui me disaient de ne pas venir », raconte-t-il. Même des Israéliens lui ont conseillé d’y réfléchir à deux fois. « Il y avait des gens qui habitent ici qui m’ont dit qu’il n’en sortira rien de bon. Les sales types vont se servir de toi », sous-entendu les décideurs politiques.
« Trump a donné le même sens aux mots réfugié et terroriste »
L’acteur confie que ce mois d’indécision a été compliqué. Mais au final l’acteur a décidé de s’y rendre. Il n’a en revanche pas hésité à dénoncer l’occupation, « Manifestement cette occupation détruit tout le monde, » dit-il. « On ne peut défendre cette occupation. Les colonies sont une absurde provocation et, assurément dans le sens international, complètement illégales – et elles ne font certainement pas partie du programme de quelqu’un qui veut un authentique processus de paix. » L’acteur en a profité pour tacler la politique du président américain, il se dit « particulièrement horrifié » de la manière dont les réfugiés sont traités, « La corruption du langage en train de se produire est tellement extraordinaire, » dit-il. « Trump a donné le même sens aux mots réfugié et terroriste. Il n’y a pas si longtemps, le réfugié était quelqu’un fuyant un brasier. Quelqu’un qui avait besoin d’aide … Et maintenant cette personne est un terroriste, une personne dangereuse, quelqu’un qui doit être évité et tenu à l’écart », conclue-t-il.