Le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et le Comité des droits de l’enfant (CRC) ont demandé aux autorités du Myanmar d’arrêter immédiatement les violences commises dans l’état de Rakhine (nord) notamment à l’égard des femmes et des enfants.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort des femmes et des enfants rohingya victimes de graves violations de leurs droits humains, y compris les meurtres, les viols et les déplacements forcés », ont déclaré les experts dans un communiqué publié aujourd’hui.
Viols et agressions sexuelles
Dans un rapport paru en février 2017, l’ONG Human Rights Watch avait déjà répertorié 28 viols et autres agressions sexuelles entre décembre 2016 et janvier 2017.
Les membres du CEDAW et du CRC ont également souligné que le statut d’apatride des femmes et des enfants rohingya et leurs déplacements prolongés les avaient exposés à des niveaux élevés de pauvreté et de malnutrition. Ils se voient aussi limités dans leur accès aux droits fondamentaux, y compris l’éducation, l’emploi et les soins de santé.
Plus de 1100 enfants arrivés seuls au Bangladesh
Selon les chiffres de l’Unicef, plus de 1 100 enfants rohingya fuyant la Birmanie sont arrivés seuls au Bangladesh depuis le 25 août.
« Nous exhortons les autorités du Myanmar à répondre aux besoins des femmes et des enfants rohingya déplacés à l’intérieur du pays, ainsi que des femmes réfugiées rohingya et des enfants vivant dans des camps dans les pays voisins, avec le soutien de la communauté internationale », ont demandé les deux comités, qui souhaitent enfin que le gouvernement du Myanmar coopère pleinement avec les organismes d’aide humanitaire. En attendant, 88 ONG dénoncent des « crimes contre l’humanité. »