La façon dont les médias ont traité le défilé néo-nazi de Romans-sur-Isère montre une certaine complaisance vis-à-vis de l’extrême droite.
« Ultra-droite », « Identitaire »… Voilà comment la presse parle désormais des Néo-Nazis. Les profils de certains militants d’extrême droite ayant défilé à Romans-sur-Isère sont clairs : certains sont nostalgiques d’Hitler et du IIIe Reich. Pourtant, de BFMTV au Dauphiné Libéré, qui parle simplement d’« un homme roué de coups et mis à nu lors de la manifestation identitaire à Romans-sur-Isère », les journaux français ont beaucoup de mal à poser les mots. Même France Info osait titrer qu’« un militant de 20 ans » avait été blessé, avant de changer son texte et de parler d’un « membre de l’ultra-droite hospitalisé ».
Si prompts à qualifier les musulmans de terroristes ou d’islamistes en cas de violences, pourquoi les médias sont-ils à ce point complaisants avec les Néo-Nazis ? Les éléments sont pourtant clairs et nets : il s’agissait bien d’un raid — d’une « ratonnade », même —, qui a été organisé à Romans-sur-Isère. Avec des slogans plus qu’identitaires, comme « Islam hors d’Europe » ou « La France nous appartient ».
Le plus grave dans la sémantique adoptée pour ce rendez-vous fasciste, c’est que le mot de « manifestation » est utilisé en lieu et place de mots qui auraient bien plus de sens ici. Et les preuves de la « ratonnade » existent : des téléphones montrent l’appartenance de certains aux mouvances néo-nazies. Et non d’« ultra-droite ».