Un « acte lâche et odieux. » Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a réagi, hier, à la profanation de la stèle en mémoire d’Ilan Halimi qui trône à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. Torturé pendant trois semaines en 2006 par le Gang des barbares de Youssouf Fofana parce qu’il était juif, Ilan Halimi avait été assassiné. Une affaire qui avait ému toute la France.
En 2011, une stèle commémorant Ilan Halimi est érigée à Bagneux, la ville où le jeune homme a vécu le calvaire. En 2015, la plaque est brisée. Après cet acte de vandalisme, la maire de Bagneux Marie-Hélène Amiable, « extrêmement choquée », décide d’ériger une nouvelle stèle. Les auteurs de la destruction de la plaque n’ont, eux, jamais été retrouvé.
Deux ans plus tard, le jour de la Toussaint, fête catholique de célébration de tous les saints, la plaque est retrouvée arrachée et couverte d’inscriptions antisémites et d’insultes, explique la maire de Bagneux au Monde, qui fait également état d’inscription comme celles d’une croix gammée et d’Hitler ou encore d’une demande de libération de Youssouf Fofana, qui avait écopé d’une peine de prison à perpétuité assortie de vingt-deux ans sûreté.
La mairie de Bagneux a affirmé que la profanation de la stèle « heurte la mémoire de la victime et constitue un affront aux valeurs de la République » et demande « que tout soit mis en œuvre pour identifier les auteurs de cet acte afin qu’ils aient à en rendre compte devant la justice. » De nombreuses autres personnalités politiques ont également fait part de leur sidération suite à cet acte.