Le gouvernement suisse prône l’intégration des élèves de nationalité étrangère à l’école et cela ne prend pas en compte les convictions religieuses.
Suite à la contestation d’un couple turco-suisse des cours de natation mixtes donnés à leurs deux filles dans le cadre de leur scolarité, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a tranché en faveur du ministère de l’éducation, ce mardi à Strasbourg.
Le sport fait partie des cours donnés à l’école qui favorisent la bonne intégration sociale des élèves, ce qui inclut les rapports entres les garçons et les filles et exclut les croyances religieuses des parents de ces derniers.
Le couple a été puni d’une amende de 1400 francs suisses, soit l’équivalent de 1300 euros, pour avoir agi à l’encontre de leur devoir parental. La CEDH a expliqué que ces sanctions ont pour but de «s’assurer que les parents envoient bien leurs enfants aux cours obligatoires, et ce avant tout dans leur propre intérêt, celui d’une socialisation et d’une intégration réussies».
Si la loi veut surtout protéger les élèves étrangers de toutes formes d’exclusion sociale, quelques exceptions seront néanmoins faites sous certaines circonstances, note la Cour de Strasbourg. Une fois l’âge de la puberté atteint pour les filles. D’autres arrangements seraient en l’occurrence envisageable, comme le port du burkini lors des leçons de natation, à l’instar du maillot de bain standard.