Accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles, Tariq Ramadan va désormais se concentrer sur le combat judiciaire qui l’attend. L’islamologue a récemment été visé par des témoignages anonymes l’accusant d’avoir abusé de filles mineures il y a vingt-cinq ans. Des allégations que Tariq Ramadan « dément catégoriquement. » L’enseignant a déposé une plainte contre X pour « diffamation. »
Professeur à Oxford, où il dirige une chaire permanente d’études islamiques contemporaines, Tariq Ramadan vient de se mettre en congé de ses fonctions. Lundi, l’université déclarait être « au courant de ces accusations » qui visent le professeur.
Un congé qui « n’implique aucune présomption ni acceptation de la culpabilité »
Une pétition a été lancée, alors que l’université d’Oxford avait confirmé aux initiateurs de celle-ci « qu’elle se tenait aux côtés du professeur Ramadan. » La pétition demandait « à l’université d’Oxford de suspendre immédiatement le professeur Ramadan jusqu’à ce que ces allégations (…) fassent l’objet d’une enquête approfondie.
Finalement, Tariq Ramadan s’est mis en retrait « d’un commun accord avec l’université d’Oxford » de ses fonctions. Sur son compte Facebook, l’islamologue indique qu’il « tient à saluer la prise de position de l’université d’Oxford depuis le début de cette affaire. » L’établissement a en effet « défendu le principe de la présomption d’innocence sans minimiser la gravité des allégations portées contre » lui.
L’islamologue indique qu’il va « (se) consacrer à (sa) défense tout en respectant le besoin des étudiants d’évoluer dans un espace serein. » De son côté, Oxford insiste « sur l’importance d’un juste équilibre, du principe de justice et du respect de la procédure. » L’université rappelle que ce congé « mutuellement accepté n’implique aucune présomption ni acceptation de la culpabilité.