Le bras de fer continue entre Christian Estrosi et les responsables de la mosquée En-Nour à Nice. « Tant que je serai maire de Nice, cet équipement n’ouvrira pas », déclarait-il en 2012 alors qu’il avait initialement approuvé le projet. Depuis, le maire LR de la ville n’a jamais cessé de contester l’implantation de la mosquée, en critiquant les liens financiers entre En-Nour et l’Arabie Saoudite, son emplacement inadapté selon lui et la présence de personnes fichées S en son sein. En 2016, le Conseil d’Etat a pourtant validé l’ouverture de la mosquée.
Mais en plein mois de Ramadan, en juin dernier, Christian Estrosi a repris les hostilités en demandant une enquête d’utilité publique. Les musulmans niçois avait alors manifesté le jour de l’Aïd, contre ce projet de crèche avancé par le maire en lançant le collectif « Touche pas à ma mosquée ».
Mais la requête a finalement été acceptée par le préfet des Alpes-Maritimes. Elle étudiera, du 22 novembre au 20 décembre, si une crèche de 40 places et une ludothèque ont davantage leur place qu’une mosquée dans ce bâtiment de l’avenue Pontremoli. Christian Estrosi prévoit également la construction d’un espace de coworking à cet endroit.
« C’est un acharnement de la part du maire de Nice, qui a fait de la mosquée En-Nour une affaire personnelle. Mais nous restons sereins. Nous faisons confiance à la justice qui a autorisé l’ouverture de la mosquée » a réagi son imam, Mahmoud Benzamia. L’affaire reste à suivre.