Lieberman a en effet déclaré que « Kim Jong-un était un dingue à la tête d’une bande de fous extrémistes » et que son régime « mena(çait) la paix du monde » avant d’ajouter qu’il avait « franchi la ligne rouge avec ses essais nucléaires. » L’agence de presse nord-coréenne a aussitôt qualifié ces propos d’« imprudents et calomnieux. » Elle a aussi menacé Israël ainsi que « tous ceux qui osent atteindre à la dignité du leader suprême », de subir une « punition mille fois plus grande », mais aussi des « représailles sans pitié. » Dans le communiqué, les Nord-Coréens en ont profité pour dénoncer l’occupation des territoires palestiniens avant d’accuser Israël de « crimes contre l’humanité. » Concernant les tests de missiles, les Nord-Coréens ont tenu à souligner qu’Israël est « le seul possesseur illégal d’armes nucléaires qui jouit du soutien des Etats-Unis, et dans le même temps, Israël attaque la Corée du Nord pour possession d’armes nucléaires. »
« Nous avons assez d’ennemis, concentrons-nous sur eux. »
Une sortie dont on se serait bien passé côté Israélien, l’ancien ministre de la Défense, Moshe Yaalon, prédécesseur de Lieberman, a réagi sur Twitter : « Le ministre des Paroles discute de manière irresponsable de la Corée du Nord. Et il n’y a pas de Premier ministre pour brider les ministres balbutiants. » Shelly Yachimovich, députée de l’Union sioniste, a pour sa part critiqué la sortie de Lieberman sur Twitter, affirmant que « nous avons assez d’ennemis, concentrons-nous sur eux. » Selon Libération l’entourage de Benyamin Nétanyahou a fait savoir à Lieberman qu’il aurait mieux fait de se taire. Côté Palestinien, le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zoukhi, a remercié Pyongyang pour « son soutien à la cause palestinienne contre l’occupation. »