Dans un discours virulent, le candidat des Républicains à la présidentielle américaine a instrumentalisé la tuerie d’Orlando. Une cible, sa favorite : l’Islam.
Décomplexé. Donald Trump n’a pas hésité, à peine 24 heures après le carnage, à dérouler son catalogue martial de solutions. A Manchester, dans le New Hampshire, l’homme à la houppelande orangée a déclaré : « Quand je serai élu, je suspendrai l’immigration en provenance de régions du monde ayant un passé avéré de terrorisme contre les Etats-Unis, l’Europe ou nos alliés, jusqu’à ce que l’on comprenne pleinement comment mettre fin à ces menaces. » Des propos sur mesure pour son électorat friand de saillies anti-immigrés. Trump s’en était déjà pris récemment à un juge de la Cour Suprême en raison de ses origines mexicaines. Il avait aussi proposé d’interdire l’accès du sol américain aux musulmans.
Du populisme déconnecté des lois américaines
Les 49 morts du Pulse auront servi de marchepieds au candidat. « La plupart des principes de l’Islam radical sont incompatibles avec les valeurs et institutions occidentales », a-t-il décrété. Et le candidat à la Maison-Blanche d’ajouter : « L’Islam radical est anti-femmes, anti-gays et anti-Américains. » Une partition qui n’a pas manqué de provoquer des haut-le-cœur chez certains éditorialistes. Les propos de Donald Trump sont pure rhétorique. Les Etats-Unis sont une terre d’immigration depuis des générations. En mettant l’Islam dans sa ligne de mire, l’homme roule des mécaniques tout en sachant pertinemment que ses propositions sont en violation flagrante des lois américaines.