Les deux hommes âgés de 74 et 78 ans, qui avaient été touchés l’un au cou, l’autre au thorax et au bras, sont « stabilisés », a confirmé le président de l’Association des Musulmans de la Côte basque, Abdellatif Boutaty, ajoutant qu’un des deux devait subir une nouvelle opération mardi. Ils avaient été transférés vers l’hôpital de Bayonne, où le pronostic de l’un d’eux était encore lundi soir « réservé ».
L’auteur présumé de l’attentat, interpellé à son domicile peu après les faits, restait mardi en garde à vue, du chef de tentative d’assassinats.
De source proche de l’enquête, il s’agit de Claude Sinké, 84 ans, qui a reconnu en garde à vue être l’auteur des tirs. Il avait été candidat du parti d’extrême droite Front national (FN, devenu Rassemblement national) en 2015 aux élections départementales.
Selon Jordan Bardella, député européen RN, le suspect n’était plus membre du parti après en avoir été écarté en 2015.
La mosquée restait fermée mardi matin, pour les besoins de l’enquête. De la rue à travers le grillage, on pouvait apercevoir la porte d’entrée en bois, à la partie basse noircie par les flammes, de l’élégante mosquée inaugurée en 2014 dans un quartier pavillonnaire du quartier nord de la ville, la première mosquée du Pays Basque.
Un quartier où « les choses se passent très bien » dans une ville où la communauté musulmane n’a « aucun problème avec des éléments exogènes », a réaffirmé mardi à l’AFP le maire centriste de Bayonne, Jean-René Etchegaray.