« Sur la visite de Netanyahu, la réponse est la suivante : je ne réponds pas aux rumeurs. C’est clair ? » La réponse du porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El-Khalfi, est aussi nette que gênée : l’information d’une prochaine visite du Premier ministre de l’Etat hébreu au Maroc, lancée par la presse israélienne, semblait sérieuse. Convaincu par les Etats-Unis, le roi du Maroc était semble-t-il sur le point d’accepter une rencontre avec Benyamin Netanyahu. Mais jusqu’ici, rien d’officiel même si l’on évoque avec insistance une visite du Premier ministre israélien fin mars dans le royaume.
Même la presse marocaine semblait d’ailleurs au courant de tractations entre Israël et le Maroc. Notamment Le Desk qui parlait d’un dossier quasi bouclé. Même Netanyahu avait laissé planer le doute, le 20 janvier dernier au Tchad, en indiquant vouloir se rendre dans plusieurs pays musulmans, sans pour autant les nommer. Lundi dernier, des Marocains se sont d’ailleurs massés devant le Parlement pour exiger l’annulation d’une possible visite de Netanyahu, qui devait correspondre avec l’inauguration de la synagogue Slate Atiya d’Essaouira.
La rumeur d’une visite de Netanyahu chez Mohammed VI a en tout cas fait couler beaucoup d’encre. Car au centre de cette visite annonçait, c’est le sort du Sahara occidental qui peut se jouer, avec l’entrée en scène des Etats-Unis. Les presses tunisienne et algérienne font désormais état d’un refus de la part des autorités de leurs pays d’autoriser le survol de leur espace aérien par l’avion de Netanyahu. Un site israélien indique par ailleurs que l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et la France ont tenté de convaincre Alger et Tunis de laisser Netanyahu passer dans leur espace aérien « dans le secret ». Sans succès. D’ici à fin mars, la rumeur devrait continuer à enfler.