Connu pour ses prises de positions concernant l’islamophobie — il avait indiqué, dans une interview à la radio que, « fondamentalement, c’est un droit » —, Alain Jakubowicz, l’avocat de 62 ans, vient d’être réélu à la tête de la LICRA pour trois ans.
L’ancien avocat du Consistoire israélite de France lors des procès Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon, Alain Jakubowicz rempile pour trois nouvelles années à la tête de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), après six ans passés à ce poste. Lors du 48e Congrès de la LICRA qui s’est tenu le week-end dernier à Paris, Alain Jakubowicz a été reconduit dans ses fonctions. Il a déclaré déploré, lors de la conférence de presse, « le contexte est très difficile » en France. Pour lui, la responsabilité de la LICRA « n’en est que plus grande. »
Dans un communiqué, outre l’antisémitisme, l’avocat dénonce « la diabolisation de l’Islam » qui fait, selon lui, « naître une haine antimusulmane quotidienne, frontale et sans nuance. » Pourtant, dans sa lutte contre les actes antimusulmans, qui ne cessent de s’accentuer de jour en jour, la position de la Ligue international de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme reste discutable : celle-ci réfute notamment le mot « islamophobie. » Pour Alain Jakibowicz, « l’utilisation du terme islamophobie a induit une dérive dramatique dans la lutte contre le racisme en institutionnalisant l’idée absurde que critiquer une religion constitue un acte de racisme. »