Décidément, les politiques de droite n’aiment pas être affublés de patronymes arabes. Après Alain Juppé, qui avait trouvé « dégueulasse » qu’on le surnomme « Ali Juppé », c’est au tour de François Fillon de peu goûter à son nouveau sobriquet. « Farid Fillon », comme l’appelle la fachosphère, est accusé d’entretenir des liens avec les islamistes, comme le maire de Bordeaux qui avait été catalogué comme islamophile pour avoir donné son accord à la construction de la Grande Mosquée de Bordeaux. Après pourtant avoir joué la carte du catholicisme lors de sa campagne pour la primaire de la droite et du centre, François Fillon est aujourd’hui accusé par la fachosphère d’être un soutien de l’Islam radical.
« Mettre fin aux rumeurs, aux caricatures et aux déformations »
En cause, un cliché qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Sur cette photographie, on voit le candidat des Républicains avec Salih Farhoud, recteur de la mosquée de Stains. François Fillon avait posé aux côtés du responsable musulman sourire aux lèvres. Problème : la mosquée du recteur fait l’objet d’une demande de fermeture administrative de la part des autorités françaises. Autre épisode qui vaut à Fillon son surnom de « Farid Fillon », sa présence, en 2010, dans une mosquée. Alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy, il s’était alors rendu à l’inauguration de la mosquée d’Argenteuil. Et ça, la fachosphère s’en souvient. Deux événements suffisants pour prouver, selon cette dernière, les accointances du candidat avec l’Islam radical.
#FaridFillon bientôt en meeting dans votre mosquée lors de son #BaboucheTour2017
Qu’allah facilite son élection. pic.twitter.com/Vwi0OPkYf5— ▽Cinderella▽ (@LeNomDeLaRose1) December 19, 2016
De quoi passablement énerver l’équipe de campagne de François Fillon, qui a jusque là bénéficié du soutien des responsable catholiques. Son conseiller, Jérôme Chartier, remarque la similitude entre ce qui arrive à son candidat et ce qui était arrivé à Alain Juppé il y a plusieurs mois. Chartier pointe du doigt la fachosphère : « Maintenant, tout le monde sait que c’est eux, alors qu’avant personne ne savait. Tout le monde pensait que c’était un mouvement spontané. Ça n’a rien de spontané », explique-t-il, affirmant vouloir « les combattre.» L’équipe de François Fillon prépare actuellement une page internet pour « mettre fin aux rumeurs, aux caricatures et aux déformations. » Chez Fillon, on explique « qu’il ne faut pas prendre ça à la légère. »