« Nous sommes confrontés à une guerre qui nous est faite à l’israélienne. » Christian Estrosi est revenu, sur Europe 1, sur l’adoption de la loi antiterroriste par l’Assemblée Nationale. Après avoir pointé les « dysfonctionnements au niveau de l’Etat », le maire de Nice a assuré que « ne pas mener nous-mêmes cette guerre à l’israélienne, c’est-à-dire nous appuyer à la fois sur toutes les administrations, toutes les collectivités, et aussi les populations — car en Israël les populations, par des campagnes d’information et de communication, sont associées —, c’est une erreur. »
Selon Christian Estrosi, mener une guerre à l’israélienne signifie donner aux villes françaises « des moyens de haute technologie, de manière prédictive. » S’il avait encore été député, le maire de Nice aurait, affirme-t-il, voté la loi antiterroriste qui prévoit un paquet de mesures restrictives concernant les libertés. En 2016, après qu’Hervé Morin avait voulu « israéliser » la sécurité en France, Eric Ciotti avait lui aussi affirmé que « nous devons nous inspirer des méthodes israéliennes qui ont prouvé leur efficacité. » Parmi ces méthodes « efficaces », Eric Ciotti et Christian Estrosi doivent penser à la détention administrative ou aux lois d’exception qui autorisent l’Etat à emprisonner des mineurs.