Marine Le Pen aurait bénéficié de fonds des Emirats arabes unis pour se rendre en Egypte. Le royaume lui aurait également proposer de financer sa campagne électorale.
En septembre dernier, alors qu’elle prononce son discours de rentrée à Brachay, Marine Le Pen dénonce l’« allégeance » de Nicolas Sarkozy au roi d’Arabie Saoudite. Le leader du Front National dénonce un « personnel politique soumis aux Qataris ou aux Saoudiens. » L’ancien président, selon Marine Le Pen, fait la promotion du « promoteur mondial du wahabbisme » lorsqu’il se déplace au Maroc pour rencontrer le souverain saoudien. Des propos incontestables mais qui, alors que vient de sortir le livre « Nos très chers émirs », prennent une toute autre résonance. Car si Marine Le Pen assure être, contrairement aux autres politiques, « libre par rapport au Qatar qui achète tout et tout le monde », la présidente du FN va un peu vite en besogne.
Dubaï propose à Marine Le Pen de financer sa campagne
Car selon Chesnot et Malbrunot, les deux journalistes auteurs de l’ouvrage qui fait polémique actuellement, Marine Le Pen aurait tout de même bénéficié du financement d’un des pays du Golfe l’an dernier. En effet, nous sommes en mai 2015 et Marine Le Pen rend alors visite au maréchal Sissi en Egypte. Selon les journalistes, la dirigeante du parti d’extrême droite aurait alors bénéficié de fonds provenant des Emirats arabes unis. « Ni l’hôtel ni les billets d’avions n’ont été payés par le Front national ou l’Egypte », assure un proche du dossier. Marine Le Pen dit donc vrai lorsqu’elle assure être libre par rapport au Qatar. Mais concernant Dubaï, ce serait une autre histoire. Le royaume lui aurait même proposé de financer sa campagne à hauteur d’un ou deux millions de dollars. La présidente du FN n’aurait pas laissé la porte fermée à cette proposition, en répondant d’un simple : « On verra. » Ou quand l’extrême droite française et le wahhabisme trouvent des intérêts communs.