Le 6 février, l’INSEE a publié une nouvelle étude réalisée entre 2012 et 2016. Elle montre que l’écart d’espérance de vie entre les 5 % d’hommes les plus riches des 5 % les plus pauvres atteint presque treize ans.
Selon les calculs de l’INSEE, pour un niveau de vie moyen de 5 800 euros par mois, un homme peut espérer mourir à 84 ans et quelques. Un seuil qui tombe à moins de 72 ans dès 470 euros par mois. Aux alentours de 1 000 euros, 100 euros supplémentaires permettent de gagner 0,9 an pour un homme.
Un écart moins important chez les femmes. L’espérance de vie des plus modestes s’élève à 80 ans, contre un peu plus de 88 ans pour les plus aisées.
Mais le rapport précise que le diplôme n’est pas un facteur important dans l’espérance de vie. « À niveau de diplôme donné, l’espérance de vie augmente aussi avec le niveau de vie, pour les hommes comme pour les femmes. L’augmentation de l’espérance de vie avec l’aisance financière ne s’explique donc pas seulement par le niveau d’éducation », est-il écrit dans l’étude.
Cependant, le lieu de vie entre en compte. En effet l’espérance de vie varie assez nettement d’une région à l’autre. Les habitants des Hauts-de-France par exemple, meurent en moyenne plus tôt que ceux d’Occitanie. Des écarts qui pourraient s’expliquer par des différences culturelles, comportementales et environnementales, et également liés aux disparités d’offres de soins selon les régions françaises.