Une fatwa émise par Shawki Allam interdit la possession ou l’échange de bitcoins en Egypte. Pour le grand mufti d’Egypte, plusieurs raisons poussent à se méfier de la célèbre monnaie virtuelle, notamment le fait qu’elle « faciliterait » le financement du terrorisme, selon economíaDigital.
Pour Shawki Allam, le caractère spéculatif du bitcoin — et donc de toutes les cryptomonnaies — serait également à l’origine de cette fatwa, qui assimile les monnaies virtuelles aux paris et aux jeux de hasard, interdits dans la loi islamique.
Mais le grand mufti semble ici essentiellement vouloir se placer dans la roue d’al-Sissi. Six mois après avoir émis une fatwa autorisant les Egyptiens à donner leur zakat à l’armée égyptienne, le responsable religieux tente de contenir l’engouement des populations pour le bitcoin au moment où son pays a lancé des mesures d’austérité et enregistre une inflation de 30 %.
Selon le communiqué du grand mufti d’Egypte, les cryptomonnaies présentent un « risque élevé » car elles peuvent causer des « dommages financiers directs » aux personnes et aux institutions qui les utilisent, mais aussi à la circulation des devises. En Egypte, le bitcoin n’a pas été interdit par la Banque centrale.