Le 31 mars, la Grande mosquée de Bruxelles se videra de ses gestionnaires actuels : les membres de la Ligue islamique mondiale, présents dans les murs du lieu de culte depuis 1967, doivent en effet laisser la place. La fin d’un long feuilleton entamé après les attentats de Bruxelles : les parlementaires avaient conseillé la résiliation du bail emphytéotique liant la mosquée à l’Arabie saoudite. Les autorités des deux pays avaient alors entamé des discussions et des actions judiciaires avaient été entamées concernant le Centre islamique et culturel belge (CICB), l’association qui gère le lieu de culte.
Sauf que, à deux mois de l’échéance, si les autorités belges veulent que ce soit l’Exécutif des musulmans qui reprenne la mosquée du Cinquantenaire en mains, rien n’est encore fait. Selon le quotidien Le Soir, une « convention d’occupation précaire » devrait être mise en place. Mais la Ligue islamique mondiale aimerait rester et a engagé plusieurs procédures qui n’ont, jusqu’à aujourd’hui, pas abouti. Et selon le ministre de la Justice Koen Geens, les Saoudiens se seraient fait une raison et auraient décidé de ne plus saisir la justice. Le Soir précise d’ailleurs que les membres du CICB ont d’ailleurs reçu leur lettre de licenciement.
Du côté des fidèles, on s’active : des récoltes de fonds ont été lancées, car personne ne sait ce qu’il adviendra de la mosquée du Cinquantenaire. En effet, l’Exécutif des musulmans de Belgique compte bien prendre en charge la gestion du lieu de culte, avec notamment la mise en place d’un établissement de formation des imams à la rentrée prochaine. Mais le 31 mars, c’est bien une solution provisoire qui sera trouvée. En attendant de savoir qui gèrera définitivement la mosquée bruxelloise. Plusieurs associations se seraient constituées, et les autorités belges doivent désormais faire le tri, redoutant que les Saoudiens tentent de reprendre le lieu de culte de façon indirecte.