Bruno Beschizza, maire Les Républicains d’Aulnay-sous-Bois et ancien commissaire de police, s’il qualifie d’extrêmement graves les faits dont sont accusés les policiers ayant procédé à l’interpellation du jeune Théo, jeudi dernier, semble pourtant vouloir, avant tout, minimiser la gravité des faits dans une commune où la police semble faire la loi… mais en l’occurence, en la violant. Pour rappel, Théo, jeune homme de 22 ans, affirme avoir été violé avec une matraque par les quatre policiers l’ayant interpellé. Un acte confirmé, à la fois par les blessures constatées par le personnel hospitalier affirmant que la matraque auraient pénétrée dix centimètres de l’anus, occasionnant une rupture du sphincter, et des lésions importantes nécessitant 60 jours d’ITT, et par les vidéos issues des caméras de surveillance, vues par la défense de la partie civile, Maître Eric Dupond-Moretti, qui affirme bien que le viol est avéré et que le pantalon et le caleçon du jeune homme furent volontairement baissés par les policiers… et non par accident ou d’après la volonté du jeune homme !
On ne peut fermer les yeux sur cette affaire
Depuis dimanche donc, les quatre hommes font l’objet d’une enquête pour « violences volontaires avec une arme par personnes dépositaires de l’autorité publique », et l’un d’entre eux est accusé de « viol avec arme en réunion. » Des accusations que semble déplorer le maire d’Aulnay-sous-Bois, affirmant que les policiers sont avant tout censés protéger et non humilier leurs concitoyens. Il en vient à ajouter ne pas comprendre la requalification des accusations portées à l’encontre des policiers, et dénonce même un détournement de la vérité. Pourtant, si nous en venons facilement à nous accorder avec lui sur le fait que les policiers sont avant tout censés protéger leurs concitoyens, le constat est aussi sans appel : ils ne l’ont pas fait et se sont, au contraire, livrés à une partie de torture, leur geste témoignant d’une volonté de faire souffrir leur victime, mais au-delà, de l’humilier, provoquant chez le jeune homme, au passé judiciaire vierge, un terrible traumatisme. Alors, l’ancien commissaire devenu maire ferait bien de se désolidariser de ses anciens collègues qui se comportent en odieux bourreaux et, en maître dans sa commune, de reconnaître l’abomination avérée. Car, pour un soit-disant « banal contrôle de police », c’est un véritable carnage qui a été orchestré et c’est une affaire d’une gravité extrême sur laquelle on ne peut aujourd’hui fermer les yeux, qui se présente aujourd’hui à nous.