BDS, Israël, antisémitisme… A seulement dix jours du premier tour de l’élection présidentielle française, Marine Le Pen s’est exprimée dans le journal israélien Makor Rishon. Il faut dire qu’après sa sortie sur la rafle du Vél’ d’Hiv’, la candidate du Front National avait à cœur de montrer qu’elle n’est pas antisémite. Affirmant avoir « toujours été très claire sur ce sujet », Marine Le Pen en a profité pour tacler ses concurrents — « Il y a des antisémites, y compris aux côtés de François Fillon, Emmanuel Macron, comme il y en a eu aux côtés de Mitterrand et même de Gaulle », a-t-elle affirmé — mais aussi son père : « Tout le monde sait que j’ai eu une scission avec mon père à ce sujet, même si cela m’a beaucoup blessée, parce que c’est mon père », a assuré Marine Le Pen qui rappelle que « beaucoup de juifs français votent » pour le Front National, « car ils savent très bien que non seulement je ne suis pas antisémite, mais que je suis l’arme la plus fiable pour les défendre » contre l’Islam radical.
Interrogée sur le mouvement de boycott des produits israéliens, là aussi, la candidate s’est voulue claire : « Je suis contre (BDS). Je pense que le Parlement européen a fait une erreur en soutenant le mouvement BDS, mais ce dernier est un lobby très fort. Quoi qu’il en soit, en France, BDS est interdit », a indiqué la candidate à la présidentielle. Se disant « vexée » que Netanyahu ne veuille « pas de relations » avec le FN si celui-ci arrivait à l’Elysée, Marine Le Pen a tenté de brosser le Premier ministre israélien dans le sens du poil : « Israël est un Etat souverain et a le droit de fixer sa capitale où il veut, a-t-elle affirmé. Ce n’est pas à nous, Français, de décider quelle sera la capitale de l’Etat d’Israël. » Et la favorite des sondages de rappeler ses points communs avec les dirigeants israéliens : « Chaque jour (en France), des jeunes juifs sont insultés, humiliés, frappés. Israël aussi se défend et protège sa souveraineté nationale, comme je veux le faire pour la France. »