Un journaliste du Point raconte, dans un article, les obstacles pour passer la douane israélienne. Avec un patronyme arabe, un passeport iranien et parce qu’il est allé régulièrement dans des pays arabes, le journaliste a subi un véritable interrogatoire de la part des douaniers.
Il s’appelle Armin Arefi. Envoyé en Israël pour les soixante-dix ans de l’Etat hébreu par son magazine, le journaliste raconte que les douaniers sont restés perplexes à la lecture de son nom mais également lorsqu’ils ont vu plusieurs tampons de pays arabes sur son passeport. Sa double nationalité franco-iranienne laisse également perplexes les agents.
En 2011, Armin Arefi s’était déjà rendu en Israël, puis en Palestine. « Vous allez devoir de nouveau être questionné », indique l’agent au journaliste, lui avançant des « raisons de sécurité. » Armin Arefi se souvient que, sept ans plus tôt, il a dû répondre aux questions des policiers pendant plus de trois heures. On lui avait alors reproché de porter un nom « d’origine orientale. »
Lors de l’attente de l’interrogatoire, le journaliste rencontre d’autres personnes, elles aussi prêtes à être questionnées. Un Britannique lui raconte ainsi qu’il a été renvoyé dans son pays sans pouvoir pénétrer en Israël. Lorsqu’il est reçu dans un bureau, Armin Arefi doit expliquer les sujets sur lesquels il va travailler et, deux heures plus tard, obtient le droit d’entrer en Israël. Avant sa prochaine visite et son prochain interrogatoire. Dans l’Etat hébreu, on ne badine pas avec les journalistes franco-iraniens !