Le colistier de Donald Trump à la présidentielle américaine a confirmé hier le revirement du candidat sur son engagement d’interdire l’immigration musulmane aux Etats-Unis.
On avait l’habitude de promesses électorales qui s’évanouissent, une fois l’élection actée. Beaucoup moins avant, en pleine campagne. C’est pourtant un revirement à 180 degrés qu’a confirmé le gouverneur Mike Pence, colistier de Donald Trump pour l’élection présidentielle du mois prochain. Interviewé par la télévision américaine pour clarifier une bonne fois pour toutes la position du ticket républicain à la présidentielle sur le thème de l’immigration, Pence a assuré que l’idée d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis était abandonnée.
Une volte-face de taille
L’éventuel futur vice-président des Etats-Unis était déjà un ferme opposant à cet engagement du milliardaire, avant de devenir son colistier. La volte-face est de taille, quand on se rappelle la vaste polémique qui s’est ensuivie la proposition formulée en décembre dernier par Trump comme « solution » pour améliorer la sécurité nationale. Un journaliste de CNN a précisément posé hier à Mike Pence la question suivante : « Pourquoi ne condamnez-vous pas l’interdiction qui serait faite aux Musulmans d’entrer aux Etats-Unis ? » Le gouverneur de l’Indiana a simplement répondu : « Parce que ce n’est plus la position de Donald Trump aujourd’hui. »
Mike Pence says a Muslim ban is « not Donald Trump’s position now » https://t.co/uhy8gswH7k pic.twitter.com/Hd2dRkp1Kp
— CNN (@CNN) 6 octobre 2016
Amené à préciser la nouvelle position du duo de candidats républicains, Mike Pence a souligné que Donald Trump et lui-même appellent à une « suspension temporaire de l’immigration de pays ou territoires impliqués dans le terrorisme ». Une mesure justifiée par « la violence horrible à laquelle nous assistons », a confié Pence. A la question « Donc, pas d’interdiction appliquée à tous les Musulmans ? » qui lui a été posée hier matin par l’animateur de la matinale « Morning Joe », sur MCNBC, Pence a insisté : « Bien sûr que non ! »