En plein festival de Cannes, certains voient cet événement comme une provocation. Mais pour lui, il s’agit simplement d’« une façon de célébrer la décision du Conseil d’Etat du 26 août 2016, qui permet à n’importe quelle femme de s’habiller en burkini »; En effet, le Conseil d’Etat avait mis fin aux arrêtés anti-burkini après qu’il avait été saisi par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF). Pour Nekkaz, « Cannes, c’est la vitrine mondiale de la France et le temple de l’extravagance. Certaines sont en bikini, d’autres en burkini. C’est la France qu’on aime », dit-il. L’été dernier, alors que la polémique du burkini était au cœur de tous les débats, il proposait aux femmes verbalisées pour port du burkini de régler leurs amendes. Accusé par certains d’être porteur d’un « islam politique », ce dernier s’en défend, expliquant être « défenseur des droits de l’homme et de la femme, de la laïcité. » Son combat, explique-t-il, concerne toutes les communautés persécutées dans le monde : « J’ai défendu les Ouïgours, les Tibétains, j’ai acheté un terrain pour les Roms en Auvergne. J’ai défendu une femme au Soudan en septembre 2013 qui devait être flagellée par la justice car elle refusait de porter le niqab », explique celui qui se voit certainement comme un justicier. Pour la touche d’humour, il affirme avoir envoyé deux burkinis « bleu-blanc-rouge » à Nadine Morano et à Marine Le Pen, mais n’a eu aucun retour… malheureusement.