La chasse aux Ouïgours continue de plus belle en Chine. Après l’interdiction du voile et de la barbe, mais également du halal, ce sont désormais les prénoms musulmans que la Chine a décidé de limiter. Selon Al-Kanz, qui publie cette information sur son site, la Chine a décidé d’interdire vingt-neuf nouveaux prénoms, de Muhammad à Imam en passant par Medina. Objectif officiel : éviter d’« exagérer la radicalisation religieuse. »
#Muslim names banned by #Chinese authorities in East #Turkestan (#Xinjiang): Muhammad, Muslim, Sumayyah islam, Haji, Imam
look pictures pic.twitter.com/TtP8otNaAz
— Thabit /الثابت (@AbdugheniSabit) 19 avril 2017
Comme le rappelle notre confrère, « la mesure n’est pas nouvelle, puisque déjà en 2015, les autorités chinoises interdisaient vingt-deux prénoms » musulmans. Mais que risque une famille qui donne un des prénoms interdits à son enfant ? Eh bien tout simplement de compromettre son avenir. En effet, tout enfant portant un nom issu de la liste des prénoms interdits ne se verra pas délivrer le « hukou. » Or, ce dernier est un système d’enregistrement des ménages chinois qui permet à ses détenteurs d’avoir accès à la santé, à l’éducation ou encore à l’emploi. Pour Human Rights Watch, cette nouvelle mesure, ajoutée aux précédentes prises par les autorités chinoises, risque « d’augmenter le ressentiment vis-à-vis des Ouïgours. » Pour HRW, qui rappelle que « les incidents violents et les tensions ethniques au Xinjiang sont en hausse ces dernières années », la politique répressive chinoise est diamétralement opposée à son discours qui promeut la stabilité et l’harmonie dans le Xinjiang.