« Le racisme n’a pas sa place ni dans un stade, ni ailleurs. Pas plus en Italie, qu’ailleurs ! » L’Union nationale des footballeurs professionnelle a tenu à réagir fermement contre les cris racistes dont ont été victimes Blaise Matuidi et Moise Kean, deux joueurs de la Juventus Turin, sur la pelouse de Cagliari ce mardi soir. Le syndicat de footballeur, qui rappelle que Matuidi a déjà essuyé « pareil déchaînement » raciste l’an dernier, réclame des mesures fortes.
« Les sanctions doivent être exemplaires. Contre les supporters, que la technologie permet aujourd’hui d’identifier et que la justice doit condamner lourdement avant de leur interdire de venir déverser leur venin dans les travées. Contre les clubs, qui laissent la peste entrer dans leur stade et qui se moquent visiblement des amendes », précise l’UNFP qui se souvient que l’Hellas Vérone avait, la saison dernière, écopé de… 20 000 euros d’amende.
Il faut se faire une raison : le racisme dans le football est un fléau que les dirigeants des différentes fédérations ne semblent pas vouloir combattre. Quand un joueur victime de cris racistes sort du terrain ou répond aux supporters, il est sanctionné d’un carton. De quoi énerver les footballeurs qui n’en peuvent plus d’être ainsi insultés.
Face à l’attentisme des autorités du football, Blaise Matuidi a en tout cas prévenu qu’il ne se laisserait plus faire. Selon le quotidien italien Tuttosport, l’international français et ancien Parisien aurait indiqué à ses coéquipiers, après la rencontre, que la prochaine fois qu’il serait victime de cris racistes, il quitterait la pelouse.