La communauté internationale va-t-elle enfin prendre des décisions fortes contre Israël ? Le rapporteur du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies dans les territoires occupés vient de livrer un rapport très sévère sur le Proche-Orient. Un document dans lequel il indique que la communauté internationale est « trop passive » vis-à-vis de l’occupation israélienne.
Selon Michael Lynk, « la durée de cette occupation est sans précédent », Israël ayant, selon le rapport, « ramené Gaza à l’âge des ténèbres. » Pour étayer ses propos, le rapporteur général rappelle les restrictions en eau et en électricité imposées aux territoires occupés.
Mais pour Michael Lynk, la situation pose problème, plusieurs pays ayant normalisé l’occupation israélienne. Le rapporteur général estime qu’il est aujourd’hui important que la communauté internationale changer d’opinion à propos d’Israël. Une communauté internationale qui doit mettre en place des « actions unifiées » et « graduelles » qui amèneraient à déclarer l’occupation israélienne illégale, et ainsi à exiger le retrait d’Israël de ses colonies.
Provoquer « un changement radical dans l’attitude des Israéliens et du gouvernement »
Ainsi, sans pour autant citer ce mot, le boycott est selon Michael Lynk une solution, Israël étant « très dépendant du commerce avec le monde extérieur », particulièrement des Etats-Unis et de l’Europe. Le rapporteur général, par ailleurs professeur de droit au Canada, propose ainsi, par exemple, d’imposer des visas aux Israéliens souhaitant se rendre à l’étranger. Il propose aussi la fin des coopérations militaire, économique ou universitaire avec Israël.
Ces sanctions amèneraient, affirme le rapporteur général de l’ONU, « un changement radical dans l’attitude des Israéliens et du gouvernement israélien. »
Suite aux propos de Michael Lynk, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a condamné le rapport, soulignant « le parti pris anti-israélien chronique du Conseil des droits de l’homme » de l’ONU.