Alors que, avant l’été, le halal avait été au cœur des débats parlementaires en Suisse, un sondage du journal alémanique Sonntagsblick montre que les habitants de ce pays sont aujourd’hui inquiets face à la montée de l’Islam. De l’autre côté de la frontière, le parti d’extrême droite UDC monte et la question de la sauvegarde des « valeurs chrétiennes » revient régulièrement dans l’actualité. Conséquence : selon ce sondage, ils seraient 38 % de Suisses à se sentir « menacés » par les musulmans. Depuis treize années, précise le journal, cette islamophobie a « plus que doublé. » En Suisse, il y a 400 000 musulmans et, globalement, les citoyens estiment que le gouvernement se montre « trop laxiste », pensant que les prédicateurs « incitent à la violence. » Les Suisses réclament donc de la part de l’Etat qu’il prenne des mesures contre « les salafistes radicaux. » Certainement sans pouvoir définir ce qu’est ce mouvement, la majorité de la population souhaiterait son interdiction. Parmi les autres mesures voulues par les Suisses, un contrôle plus strict des mosquées et de leur financement est demandé, alors que la population souhaiterait également que les imams soient surveillés. Ces imams qui devraient, selon les Suisses, êtres formés dans une université suisse avant d’être autorisés à prêcher. Entre les chrétiens et les musulmans, le fossé semble se creuser : les sondés regrettent la « fracture historique » qui est en train de s’établir. Ce sondage intervient après la révélation de propos haineux d’Abu Ramadan, un prêcheur libyen qui avait obtenu le statut de réfugié politique.
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