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Au Yemen, une victime civile sur cinq est… un enfant

Au Yemen, la guerre continue. Les rebelles Houthis continuent de faire face aux force progouvernementales soutenues par une coalition emmenée par l’Arabie Saoudite. Et le bilan est désastreux : 1 400 morts et 2 140 enfants blessés depuis mars 2015, date du début des violences au Yemen. Mais au-delà des statistiques, c’est une véritable tragédie qu’est en train de vivre la population yéménite. La Convention de Genève, les deux parties du conflit semblent n’en avoir cure. Ce document, qui date de 1949, indique notamment que « les enfants de moins de quinze ans ne seront pas recrutés dans les forces armées. » Or, indique le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef), plus d’un millier d’enfants sont aujourd’hui soldats. Ils seraient, explique la représentante au Yemen de l’Unicef, Meritxell Relano, 1 363 enfants à avoir été enrôlé par les différentes parties du conflit. Meritxell Relano appelle ainsi les belligérants à « cesser de recruter des enfants soldats. »

Des intérêts économiques avec l’Arabie Saoudite

Outre ce problème, l’Unicef lance un appel plus général à protéger les enfants. Ils sont 1 400 déjà — sur plus de 7 300 victimes selon les chiffres de l’OMS — à être morts, tandis que plus de 2 100 enfants auraient également été blessés. Plus que tous, les enfants sont les premières victimes du conflit yéménite : Meritxell Relano indique en effet qu’en plus des pertes et des blessures, « près de 2 000 écoles au Yemen ne peuvent plus servir parce qu’elles ont été détruites, endommagées, servent à accueillir des familles de déplacés ou sont utilisées à des fins militaires. » La représentante de l’Unicef en appelle donc les protagonistes de cette guerre à « protéger les enfants. » Pendant ce temps, la communauté internationale reste timorée lorsqu’elle parle de ce conflit, France comprise. Il faut dire que l’Arabie Saoudite est le premier client militaire de l’Hexagone. Les Américains et les Britanniques ont également des intérêts commerciaux avec le royaume wahhabite. En août dernier, Amnesty International affirmait que « l’horreur au Yemen révèle l’hypocrisie meurtrière des exportateurs d’armes tels que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. » Une horreur qui continue malgré les cris d’alerte lancés par les différentes ONG.

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